Page:Carnet de guerre n°2 d'Alexandre Poutrain.pdf/119

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Quelques jours plus tard, le commandant me dit : « Vous croyez toujours à la victoire. Sur quoi fondez-vous cette confiance ? — Mr le commandant, repassez l’histoire générale, vous verrez que chaque fois qu’un peuple a envahi son voisin et a été arrêté, dans son invasion, il a toujours été vaincu. » Le commandant lève un instant au plafond des yeux pensifs, puis sa physionomie s’assombrit, il quitte le bureau.

À quelque temps de là, Mme Demiautte m’informe que son père, Mr Bocquet propriétaire de « la ferme de la Folie » sur la côte de Vimy, a dû quitter son habitation. Au cours d’un bombardement, trois chevaux furent tués dans une petite écurie, les allemands l’emmenèrent à Douai. Je suis allé le voir plusieurs fois.

Plus tard, apres la guerre, mon ancien condisciple et ami, Charles