Page:Carnet de guerre n°2 d'Alexandre Poutrain.pdf/210

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comparable. » Cuisiné par les habitants, il a toujours répété, avec le même enthousiasme, la même prophétie.

Il s’agissait de l’attaque de Verdun.


En cette fin d’année 1915, les allemands n’ont plus le même entrain pour la fête de Noel. Il paraît que l’empereur leur avait promis la victoire pour cette date : ils sont déçus, ils ne coupent plus les sapins, il n’y a pas d’arbres de Noël. Cependant ils organisent pour minuit un service religieux à grand orchestre.

Seuls deux hommes R et S, amateurs de musique, y sont allés.


Il y a longtemps que les officiers ont perdu l’enthousiasme du début de la guerre. Quant aux soldats ils se découragent de plus en plus.

Depuis son arrivée à Croisilles, le sous-officier de culture, Albert, loge