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J’ai omis de relater qu’au début de Novembre, les allemands nous font approprier les rues du village.

Le lendemain matin, vers huit heures, je me rendais chez Mr Dujardin rue de St Leger. Je vois arriver une grande auto. Cette voiture marche lentement. De chaque côté, un soldat est debout sur le marchepied. Tous deux se tiennent de la main intérieure à une barre de fer, l’autre main est dissimulée sous le manteau contre la poitrine, à l’intérieur de la voiture, qui est spacieuse, se trouvent quatre officiers. J’ai pu parfaitement dévisager les deux du fond, ils sont passés à un mètre de moi.

Le lendemain on disait dans le village que l’empereur était passé la veille au matin à Croisilles.

En quittant Croisilles, le commandant Boots ne provoque le départ que de quelques pionniers. Par contre de nombreux sanitaires viennent renforcer