Page:Carnet de guerre n° 5 d'Alexandre Poutrain.pdf/37

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ordre ⁁pour demain, pas même pour St Pol. Mais il n’est pas trop tard, il reçoit parfois des ordres la nuit.

Le lendemain, l’officier m’exprime ses regrets de ne pouvoir me rendre service. Nous supputons les chances de faire la route. Il me conseille de partir à pied, à l’aventure. Tous les conducteurs s’arrêtent quand on leur fait signe et vous font monter. Si la chance me favorise, je puis tres bien arriver à Dannes-Camiers. D’ailleurs il est trop tard pour prendre le train, s’il est parti à l’heure.

En sortant de la ville, je monte en camion. Quand j’ai parcouru quatre kilomètres, le camion s’arrête, l’anglais me dit : fini. Il est arrivé à destination. Je continue la route et ne tarde pas à monter en voiture. J’ai eu la malchance de toujours faire des tronçons de route tantot à pied, tantot en camion.