Page:Carnet de guerre n° 5 d'Alexandre Poutrain.pdf/40

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ce train n’est arrivé qu’à dix-neuf heures et demie. Il était vingt-trois heures quand j’arrive à St Pol. Je descends, je vais attendre le train qui demain à neuf heures me conduira à Pernes.

Versmée, notaire à Bertincourt, accompagné de son fils qui a huit ans, descend également de ce train. On nous dit que nous ne trouverons pas une chambre en ville. Les deux portes de la salle d’attente, qui sont en face l’une de l’autre n’ont plus de vitres. Il fait un vent du Nord tres froid. Au milieu de la salle il y a un foyer à colonne, chauffé à blanc par une dizaine de personnes qui fontforment un cercle serré autour du feu. Nous inspectons la gare, cherchant un abri. Nous trouvons un corps de garde de chasseurs français. Sur le lit de camp, il y a des places, des couvertures inoccupées. Nous installons l’enfant bien enveloppé, et nous nous asseyons à coté de lui. Nous étions là