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Page:Carnet de guerre n° 5 d'Alexandre Poutrain.pdf/61

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Nous devons l’abandonner.

Quand les vaches, les chevaux furent installés à l’écurie, je revins, accompagné de deux hommes auprès de ce taureau. Il nous fut impossible de le relever. Il avait les pieds usés, le sang perlait. Nous l’avons trainé sur le bas coté, il y est resté trois jours. Mr Pruvost, prévenu aussitot, l’a vendu à un boucher.

Nous avons séjourné à Teneur. Et nous reprenons la route pour Écuire : une étape de 42 kilomètres. Nous arrivons à Fauquembergues assez tard dans l’apres midi. Malgré les instances d’Eugénie, ⁁qui veut nous faire coucher, nous reprenons la route, apres avoir pris, bêtes et gens, un repas réparateur. Je crois me rappeler qu’Eugénie nous donna du pain et un gros morceau de viande cuite. Un homme nous accompagne, pour nous guider, nous aider au déchargement.

C’est la nuit, quand nous arrivons à la ferme, mais le temps est clair, la lune donne.

Dans le fond de la cour, la maison en surélévation, nous montre ses baies dénudées.