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Nous reçumes la visite du propriétaire du troupeau. Ce Monsieur était bien allé à Fauquembergues la veille. Mr Leclercq lui avait dit que la ferme était louée, qu’il n’était pas homme à renier sa parole donnée. Je consens à héberger les moutons durant quelques jours, pour lui faciliter de trouver un refuge.

Quelqu Par la suite, Mr Pruvost m’apprit que ce cultivateur avait essayé de faire revenir Mr Leclercq sur sa parole donnée.

Il avait aligné sur la table soixante Louis de vingt francs, payés d’avance alors que moi je ne devais payer que huit cents francs, en papier, à la fin de l’année.

Sitot que nous eumes fait connaissance avec nos voisins, que Rose se fut familiarisée dans notre nouvelle habitation, je retournai à Teneur avec les trois chevaux. Là se trouvait le chariot de Paul Ramon, chargé de betteraves, de quelques sacs d’avoine et ballots de foin. Sur le bout nous avions amé-