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des offices.

seiller et commissaire, vendit le sien à René du Grasmesnil au prix de quarante-quatre mille livres[1]. D’autre part, une inégalité très grande se marquait à l’occasion entre les charges de conseillers proprement dites et les charges de conseillers et commissaires aux requêtes. L’une de ces dernières, celle de René Duplessis, se vendait en 1639 soixante-quatre mille livres ; mais le vendeur recueillait quelques mois plus tard, comme portion de l’héritage de son père, une charge de conseiller proprement dite qui, dans l’acte de partage, lui était comptée soixante-dix-huit mille livres (12 décembre 1639)[2]. De temps à autre, certains conseillers et commissaires échangeaient leurs charges contre celles de conseillers. Le h mars 1655, Pierre Thierry de la Prévalaye, conseiller et commissaire, acquit l’office de conseiller de Joseph Goujon et lui céda sa charge ; il dut payer une soulte d’échange de quarante mille livres [3]. Dans un autre échange de même nature, une soulte de quarante-quatre mille livres fut payée par le conseiller et commissaire, le 15 décembre 1654. A cette époque, les charges de conseillers se vendaient de quatre-vingts à cent mille livres [4].

Il n’est pas facile de dire exactement combien coiitaient, au début du xvii^ siècle, les commissions de présidents aux enquêtes ; mais elles durent être soumises au mouvement de hausse qui emporta alors les offices. En 1625, François Le Febvre de Laubrière vendit sa commission de président aux enquêtes sept mille deux cents livres à Louis Gazet,

  1. Archives de la Cour de Rennes ; Pinot et Roger, notaires à Rennes.
  2. Ibid.
  3. Ibid., Berthelot et Duchemin, notaires à Rennes.
  4. Ibid.