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les quatre fils aymon

1470Ales delivrement, s’en prendes vengison.
Se m’en poes vengier, je vos donrai gent don. ».
Et cil ont respondu : « Vostre commant feron. »[1]

Li plais fu otriés et li murdre est graé.
Li gloton de la cort sunt parti et sevré ;
M 40 1475En lor païs repairent, bien se sunt porgardé ;
Il aünent lor gens, lor parent sunt mandé,
Tant qu’il furent .vii.c. qui bien furent armé.
Es plains deles Borgoing là se sunt atravé ;
El brueil de Floridon en sunt trestot entré ;
1480Lor chevaus i avoient de henir bien gardé.
Or vos lairons de çaus, Dex lor doint grant vilté ;
Si vos dirons del duc d’Aigremont la cité.
Ce fu après la Pasque, à l’entrée d’esté,
Que li oiselon chantent el parfont bos ramé,
1485Que li dus d’Aigremont se fu bien atorné
Por venir à Paris, l’amirable cité.
.c. barons de sa terre avoit li rois mandé.
A haubers et as hiaumes et as brans acéré.
D’Aigrement departirent à l’entrée d’esté,

  1. 1472 C’est ici que BC introduit les Fils Aymon. Ils étaient à Dordonne. Leur mère leur dit que la paix est faite entre leur père et l’empereur, et leur conseille d’aller à la cour servir Charlemagne. Ils prennent de beaux vêtements et se présentent à Charles qui leur offre de les faire chevaliers. Le jour suivant a lieu l’adoubement de Renaud et de ses frères. Après une quintaine où Renaud se distingue entre tous, on rentre à Paris, et le vaillant chevalier distribue de riches présents. Cependant les traitres sont allés à la rencontre du duc d’Aigremont. Le combat a lieu dans les prés, sous Bordeaux. C’est Grifes de Hautefeuille qui commet le meurtre.

    Pendant qu’on tuait son époux, la duchesse racontait à ses fils Maugis et Vivien un songe qui l’avait effrayée. Maugis promet que s’il arrive malheur à son père, il saura le venger. Arrive le corps. La duchesse s’évanouit. Les messagers disent ce qui s’est passé. On rend les derniers honneurs au duc et l’évêque tâche de consoler la duchesse ; mais ses deux fils avertissent Girard de Roussillon. Tout à la fois l’on apprend à Paris la mort de Beuves et Charles reçoit un messager de Girard qui lui déclare la guerre. Cette guerre, néanmoins, est à peine indiquée et la paix est conclue. Puis Charles tient sa cour à Paris. Bertelès et Renaud ont ensemble la célèbre partie d’échecs.

    Voir pour cette version, à partir de la querelle de Renaud et Bertelès (Bertelos dans B) le texte de B donné dans l’introduction à la description du manuscrit de Peter-House.