Page:Castets - La Chanson des quatre fils Aymon, 1909.djvu/42

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de revenir soutenir sa loyauté contre Roland. Le lendemain, les deux chevaliers sont aux prises, échangeant des coups terribles. Mais Dieu fit un miracle pour les sauver ; une épaisse nuée les empêche de se voir. Ils arrêtent le combat et Roland suit Renaud à Montauban. Charlemagne irrité fait entourer la place où Naimes, Ogier, Turpin et Estout ont rejoint Roland. Le lendemain, après le repas, Ogier, Naimes et Turpin, sur le conseil et de la part de Roland, vont sommer l’empereur de s’accorder avec les Fils Aymon. Charlemagne les chasse : il lui faut Maugis. Le refus de l’empereur une fois connu, Maugis monte sur Bayard, va à la tente royale, endort les gardes, emporte à Montauban Charlemagne endormi, avertit Renaud, lui fait promettre de ne faire aucun mal à l’empereur, quitte la ville sans prévenir personne et se retire dans un ermitage.


VI
Siège de Montauban. Deuxième partie : Charlemagne est rendu à la liberté ; détresse des assiégés ; Aymes les secourt ; les Fils Aymon quittent Montauban (Michelant, p. 331-361)


Richard voudrait tuer le roi, mais ses frères protestent, et l’on appelle Roland, Ogier, Naimes et Turpin. Roland demande que Maugis éveille le roi, mais Maugis a disparu ; les Fils Aymon en ressentent un grand chagrin. Enfin Charles s’éveille ; Renaud s’agenouille et lui demande la paix. L’empereur exige toujours qu’on lui rende Maugis. Richard s’emporte. Mais Renaud fait reconduire Charles à son camp. Roland, Ogier, Naimes et Turpin l’y rejoignent et se font pardonner leur rébellion. L’empereur donne l’assaut à Montauban, mais il est repoussé et décide d’affamer la place. Bientôt les vivres manquent, et la mortalité augmente au point que les corps sont jetés dans un charnier « sans messe ». Charles fait attaquer la ville par des mangonnaux qui « ruaient » nuit et jour. Sous les pierres, les maisons s’effondrent. La « vitaille » manque de plus en plus. La duchesse voit ses fils dépérir. On se résout à tuer les chevaux. On épargne Bayard. Les souffrances deviennent intolérables. Clarice réclame pour ses enfants. Aymonnet