Page:Castets - La Chanson des quatre fils Aymon, 1909.djvu/45

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opposée. Il s’enfonce dans la forêt d’Ardenne où parfois il apparaît encore. Le roi renvoie ses barons et rentre à Paris.


VIII
Le pèlerinage de Renaud et de Maugis (Michelant, p. 403.)[1]


Renaud arrive à Constantinople où il rencontre Maugis, pèlerin comme lui. Tous deux partent ensemble pour Jérusalem. Quand ils voient la ville, elle était occupée par les Persans. Le roi Thomas est entre leurs mains. Les princes chrétiens du pays assiègent Jérusalem. Renaud et Maugis se font une logette où ils se reposent. L’amiral de Perse attaque les chrétiens. Le vicomte de Jaffe, le comte de Raimes, Joffroy de Nazareth repoussent les infidèles. Les Sarrasins, en se retirant, renversent la logette de Renaud. Celui-ci prend la fourche qui la soutenait, et abat les païens au passage, pendant que Maugis les crible de pierres[2]. Le comte de Raimes et Joffroy de Nazareth, qui ont vu les exploits des deux chrétiens, leur demandent qui ils sont. Renaud se fait connaître, le comte lui rend hommage, et apprend que les Fils Aymon sont réconciliés avec Charlemagne et que le compagnon de Renaud est Maugis. Renaud accepte provisoirement l’hommage des barons chrétiens. On offre aux pèlerins des présents qu’ils refusent. Toute l’armée chrétienne est en fête. On allume des torches, l’on chante, l’on danse : « Li jugleor viellerent, li harpeor harperent. » Les Turcs sont étonnés de la clarté ; par tout le pays on croit Jérusalem en flammes.

Les chrétiens proposent d’attaquer la ville, mais les Sarrasins font une sortie. Renaud et Maugis s’arment et montent à cheval. Margaris conduit la première échelle des païens[3].

  1. Michelant quitte le ms. La Vallière p. 411, v. 2, et suit dès lors le ms. 775 de la Bibl. nationale.
  2. C’est à ce point que Michelant se sépare du manuscrit résumé ci-dessus.
  3. Matthes (Renout van Montalbaen, p. 110), rencontrant la mort de Margaris dans une version française en prose, qui est conforme au texte La Vallière résumé ici, se demanda si l’auteur du Renout n’a pas été