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les quatre fils aymon

Qui donc veïst François par ces terres [pasmer][1]
10425Et lor cheveus derrompre et lor dras dessirer ;[2]
Jamais de si grant duel n’orra nus hom parler.
Ogiers, li bons Danois, est venus à son tré.
« Ha Dex ! ce dist Ogiers, com m’aves oblié !
Maleoite soit l’eure que je fui engendrés,[3]
10430Quant mon cousin germain voi as forces mener
Et ne sui tant hardis que je en os parler. »[4]
M 275Plus de .vii. fois se pasme en .i. lit où il ert.[5]
Son escuier apele : « Biaus amis, ça venes.
Ales tost Broiefort mon ceval enseler ;
10435Mon hauberc et mon helme gardes n’i oblies.
Sel menes coiement là defors en cel pré.[6]
Je ne lairoie mie, por estre desmembrés,
Ne voise apres Richart, mon cousin l’aduré.
Je le volrai vengier, se Dex l’a destiné. »[7]
10440Et cil li respondi : « Si com vos comendes. »
A iceste parole est li rois retornés,
Et Ripeus chevauça baus et aseürés.
Richart le fil Aymon, enmaine encheveistré,[8]

  1. 10424 L passer. B. pamer. P. pasmer. Metz. plorer.
  2. 10425-10426 Manquent à Metz.
  3. 10429 Manque à B Metz.
  4. 10431 B si hardis que je m’os remuer.
  5. 10432 Manque à B. Metz.
  6. 10436 Manque à B.
  7. 10439 B Car vengier le vaurrai.
  8. 10443 Texte de B dont P ici diffère peu.

    Et Kalles et si Franc le convoient asses.
    Ripeus, dist Kllm., de l’esploitier pensez,
    Que je ne mengerai, si serez retornés,
    Sire, che dist Ripeus, aparmain me rares.
    5A Dame Diu de glore soiez vous commandez.
    Or chevauche Ripeus, ne s’est mie arrestez.
    Richart le fil Aymon enmaine encaiené
    Qui forment a le cuer dolant et abosmé.

    Le petit entretien de Charles et de Ripeus a disparu du texte de L par suite de la répétition du mot commendes au vers 10440 de L et au v 5 du texte de B P que nous citons. Le copiste a passé les vers intermédiaires.

    Le ms. de Metz confirme cette remarque, mais abrège à tort la suite.