Les estampes exposées dans la salle du Musée consacrée à la gravure ont été extraites d’une collection beaucoup plus nombreuse appartenant à la ville de Rennes, et formée à la fin du xviiie siècle par le président de Robien. Elles ont été choisies afin de faire connaître, autant que le permettait la composition des portefeuilles, l’histoire de la gravure et la manière des principaux maîtres qui ont pratiqué cet art. La série, composée de 224 pièces, exécutées soit à l’eau-forte, soit au burin, comprend une durée de plus de trois siècles, de 4480 environ à la fin du xviiie siècle. Les graveurs italiens occupent huit cadres collectifs, placés sur les faces méridionale et septentrionale de la salle, en face et des deux côtés de la fenêtre ; les graveurs allemands, flamands et hollandais, huit cadres collectifs placés sur la paroi orientale, en face de la porte d’entrée, les graveurs français, huit cadres collectifs sur la paroi occidentale, à gauche de cette porte. — En outre, treize grandes estampes de différents maîtres, appartenant presque toutes à l’Ecole française du xviiie siècle, sont distribuées dans des cadres particuliers, sur les boiseries, dans les vides laissés par la série chronologique. — Un cadre collectif de la paroi du nord, portant le no XXV, contient les épreuves, dans huit états différents, du portrait du général de La Riboisière et de son fils, gravé d’après Gros, par Henriquel Dupont, membre de l’institut. Cette série unique, exécutée de 4846 à 4852, par le plus éminent de nos graveurs contemporains, a été donnée à la ville de Rennes par M. le comte de La Riboisière, sénateur. Elle représente dignement la gravure française au xixe siècle.
Quelques pièces n’ont pu encore être déterminées avec certitude, en l’absence des lumières que pourraient fournir les ouvrages spé-
