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0m16 de longueur sur 0m10 de largeur, se relevant à l’angle droit à l’une de ses extrémités, et qui, diminuant ensuite, se recourbe en dehors et se termine en une espèce d’anneau ou de crochet. L’attention s’est fixée depuis quelque temps sur des ustensiles semblables, découverts sur divers points de la Gaule. 11 y en a eu de déterrés à Remennecourt, dép1 de la Meuse, et à Scrupt, dép1 de la Marne (l’abbé Cochet, Tombeau de Childéric, p. 153, et Seine-lnf. hist. et arch., p. 338). Il en existe aussi au Musée de Troyes, dép1 de l’Aube (De Caumont, Bull, mon., t. XX, p. 54). On en a trouvé au Vieil-Evreux, dép1 de l’Eure (De Caumont, ibid., VI, 476. — L’abbé Cochet, Tomb. de Child., p. 152), à Vieux, dép1 du Calvados (Charma, Mém. lu à la Sorbonne au comité des trav. hist. en 1861, p. 137), à Saint-Saëns, dép1 de la Seine-lnf. (Cochet, Seine-lnf., p. 137). Bien d’autres localités en ont offert également (De Caumont., Bull, mon, XXXIV, 132), et l’on peut en voir l’indication dans l’ouvrage de l’abbé Cochet, déjà cité. On s’était demandé quel était l’usage de ces objets en fer, et l’on a émis l’opinion que c’étaient des espèces de sabots qu’on attachait aux pieds des chevaux avec des lanières, à peu près comme des souliers. On cite ce que Catulle appelle ferream soleam (Carm. XVII, 25), en parlant d’une mule, ce que Pline attribue au luxe de Poppée, femme de Néron, qui jumentis suis soleas ex auro induere solebat (Plin., Hist. nat., lib 33, c. 2), ce que Suétone raconte du cocher de Vespasien, descendu ad calceandas mulas. On appelle généralement ces soleæ des hipposandales. Mais M. Duplessis, vétérinaire aussi habile qu’érudit, a démontré dans ses Rech. sur l’origine de la ferrure du cheval, mémoire inséré dans le t. V de la Soc. arch. d’Ille-et-Vilaine, qu’il était techniquement impossible qu’ils aient pu servir à cette destination et que ce ne pouvait être que des sabots à enrayer.

6° Un fer & cheval festonné. Il y en a de semblables au Musée de Nantes (Parenteau, Cat., p. il E) ; au Musée de Troyes (De Caumont, Bull, mon., XX, p. 25). A l’époque de la chute de l’Empire commencent à se montrer des fers semblables. Voyez à la 2« section, Ferronnerie, la description de fers analogues trouvés dans la Vilaine, et les raisons données pour les attribuer à l’époque mérovingienne (Rech. ci-dessus citées de M. Duplessis, Mém. lu & la Sorb. en 1866, p. 189 à 202. — Mém. de la Soc. arch. d’Ille-et-Vilaine, V, p. 1).

Donné à la Société d’arch. par M. le docteur Godefroy père.

(P.-F de la Soc. d’arch., 1852, p. 70.)