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mation, constitue cependant un ensemble unique. Il est composé : 1o du fonds du président de Robien ; 2o du fonds de la ville, c’est-à-dire du résultat des fouilles de la Vilaine et des acquisitions successives de la Mairie, parmi lesquelles il faut citer en dernier lieu l’achat de la belle collection gauloise de feu M. Moët de la Forte-Maison ; des libéralités du Gouvernement et notamment d’une partie de la collection Campana, de Rome ; 4o de la collection particulière de la Société d’archéologie du département, qu’elle a déposée dans le même local, mais en conservant son droit de propriété distinct sur chaque objet lui appartenant ; 5o des nombreuses libéralités de M. le docteur Aussant et de ses enfants ; 6o enfin des dons faits au Musée de la ville par diverses autres personnes généreuses, jalouses d’augmenter aussi la valeur de cette richesse commune.

Toutes ces collections n’étaient susceptibles de produire le résultat qu’on pouvait en attendre, à moins d’un classement régulier et sans des catalogues raisonnés. Celui qui écrit ces lignes fut chargé de ce soin et il l’entreprit sous la direction de M. Aussant.

Pour la disposition de la collection, il a paru convenable de la diviser en deux parties : l’archéologie proprement dite, qui comprend dans une première section les objets d’art de l’antiquité et dans une seconde section ceux du moyen âge et de la renaissance ; 2o l’ethnographie, qui se compose des objets de curiosité rapportés des pays lointains et qui peuvent aussi servir à l’histoire de l’art par la comparaison des industries de ces civilisations, aussi éloignées par l’espace que les autres le sont par le temps[1].

La numismatique, bien que formant une partie intégrante

  1. C’est la division qui a été aussi adoptée pour l’Exposition archéologique de Rennes, en 1868, dont le compte-rendu, rédigé par MM. Aussant et André, est aux Mém. de la Soc. arch., t. iii, p. 58. On y avait également annexé l’ethnographie. Voir, pour les motifs qui ont déterminé la commission, les considérations sur lesquelles on s’appuie, p. 95.