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L’inscription continue en colonnes verticales qui descendent jusqu’au tiers de la stèle et renferment l’énumération des fêtes à célébrer en l’honneur du défunt : Proscynème à Osiris, seigneur de Mendès, dieu grand, maître d’Abydos, pour qu’il donne au défunt des provisions en pain, vin, boeufs, oies, étoffes, jusqu’à la consommation des siècles, en la fête de Thoth, en celle d’Uàgà, en celle du renouvellement des saisons, en la panégyrie de Sokaris, en la fête du feu, en celle de Satz, lors de la procession d’Amman fécondateur, en les fêtes du mois et du demi-mois, en toutes les bonnes fêtes. Cette énumération terminée, le défunt prend la parole : Moi, je suis celui qui aime son père, qui honore sa mère ; celui qui a passé le bras chargé d’offrandes dans les fêtes des morts ; celui qui navigue avec le Dieu grand (Osiris) dans la barque divine, vers l’entrée de l’autre monde ; celui qui a travaillé à la manœuvre dans la nef sur les voies d’Occident, qui tient les rames-gouvernail de la nef, qui hâle dans la barque ; celui à qui ont dit : « Va en paix » les chefs d’Abydos, qui entend les acclamations à l’entrée du nôme d’Abydos, en la fête de la nuit de « Viens à moi, » le dévoué Rachoperkà, né de la dame Wû, véridique, dame parfaite.
La partie inférieure de la stèle est divisée en trois registres. — Dans le premier sont deux groupes de personnages affrontés et séparés par une table d’offrandes. A droite sont assis : le dévoué Sebeknacht, seigneur parfait ; sa femme qui l’aime, Wû, véridique ; le dévoué Entew, véridique, seigneur de perfection. En face d’eux, assis également, le défunt Rachoperka. — Deuxième registre. Deux processions de personnages affrontés. A droite : le dévoué Seastet, véridique ; Atahent, véridique ; la dévouée Hathorhotep, véridique, dame parfaite ; le dévoué Atewânch, véridique. A gauche : le dévoué Entew, véridique ; sa sœur Rachoperkaset, véridique. Une femme respirant une fleur de lotus Sa mère qui l’aime, Wû, véridique. — Troisième registre. Deux processions de personnages affrontés. A droite : son frère Rachoperka, véridique, seigneur parfait ; le dévoué Hornacht ; le dévoué Ameni, véridique. A gauche, la dame : son nom est Anchusortesen, véridique, dame parfaite ; la dévouée Sent, véridique ; sa sœur Sent ; le dévoué Rashotepab.
La gravure est en creux, fort nette et le monument est d’une conservation parfaite. Il a été donné à la Société archéologique par M. le docteur Godefroy, l’un de ses membres. L’explication et la traduction qui précèdent sont tirées d’une lettre de M. G. Maspero, professeur au Collège