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aurait bien pu se livrer à la fabrication des monnaies espagnoles qui, pendant toute cette époque, avaient cours presque régulier en France ? Vers la lin du siècle dernier, le roi de France s’étant procuré des coins de piastres espagnoles, très-recherchées par les négociants français pour le commerce avec le Levant et la Chine, en fit fabriquer une grande quantité à l’hôtel de Marseille.

889. — Carré d’effigie d’un double écu d’argent du duché de Parme.

A. Lég. ALEXANDER PAR. PLAC. DVX III ET C. Buste à droite. Dessous, Ivliano f., nom du graveur.

B. (Le carré de revers manque.)

Alexandre 1U Farnèse, duc de Parme, de Plaisance et de Castro, célèbre général italien au service de Philippe II, se distingua à la bataille de Lépante le 16 septembre 1571, fut gouverneur des Pays-Bas en 1578, hérita de son père du duché de Parme et de Plaisance le 18 septembre 1586, et après avoir commandé les armées espagnoles contre Henri IV pendant les guerres de la Ligue, mourut à Arras le 2 décembre 1592, d’une blessure reçue après le siège de Rouen, devant Caudebec.

Coll. de Robien ? — Diam. 0m040.

890. — Carré d’effigie d’une monnaie d’or de la ville grecque de Syracuse, en Sicile.

A. Tête d’Aréthuse à gauche, au milieu de quatre dauphins.

B. Sur le coin de revers (qui manque) devait se trouver la lég. ΣΥΡΑΚΟΣΙΩΝ. Génie conduisant un quadrige et couronné par une Victoire qui vole au-dessus de lui.

Ce coin n’est pas antique. C’est le travail assez habile, mais frauduleux, d’un graveur moderne, qui le destinait ^ la fabrication de fausses médailles grecques. Cette contrefaçon a déjà été signalée par Mionnet, I, p. 291, 292.

Coll. de Robien ? — Diam. 0m022.

Le monnayage au moulin qu’on a décrit plus haut devait à son tour céder à une fabrication plus perfectionnée. On peut voir dans le Traité des monnoyes de Boixard, publié pour la première fois en 1692, comment était, à l’époque de Louis XIV ; construit le balancier. Il est figuré