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donner le nom de lapis ruderum (Valmont de Bomare, ibid., v° Pierre, X, p. 490). On en voit un beau spécimen dans la galerie de minéralogie du Mus. d’hist. nat. de Paris, figuré’ dans le Mag. pitt., XXII, 1854, p. 368. Les minéralogistes modernes font observer que les dispositions flambées ou ruiniformes tiennent à des fissures dirigées dans tous les sens, et dans lesquelles ont pénétré des liquides ou des vapeurs qui ont occasionné des décompositions à plus ou moins de profondeur ; aussi remarque-t-on que ce qu’on nomme le marbre ruiniforme de Florence n’est qu’une variété de pierres calcaires prises dans le voisinage de certaines fentes par lesquelles s’échappent les vapeurs chargées de diverses matières qui constituent le phénomène des fumarolles (Beudant, Cours él. d’hist. nat., Minéralogie, p. 78).

1095. — Un cadre octogone à bordure d’ébène avec entourage de lapis et de marbres de couleur, représentant une sainte Madelaine les cheveux épars et tenant le crucifix.

Coll. de Robien. — H. 0m18. L. 0m17.

F. Objets divers.

1096. — Un mortier avec son pilon.

1097. — Un vase avec son couvercle.

Ces objets sont en serpentine, espèce de pierre ollaire, solide, opaque, verte, mouchetée de taches brunes comme quelques marbres, et devant son nom vulgaire à ces mouchetures ; c’est pour les minéralogistes modernes, non pas un marbre, qui est un carbonate calcaire, mais un silicate magnésien hydratifère. La Saxe en présente des dépôts considérables, surtout aux environs de Zœblitz. On en fait des mortiers et autres vases i broyer, dont on se sert communément, malgré leur peu de dureté, et & cause de leur bas prix, dans les laboratoires d’Allemagne. On fait encore avec la serpentine de Saxe, surtout avec celle qu’on appelle improprement marbre de Zœblitz, des tasses, des cafetières, des pots, des tabatières, dés écritoires, des boites, des cassolettes, et beaucoup de petits ouvrages tournés et polis qui sont dans les mains de tout le monde, et forment surtout un objet d’industrie important pour la contrée de Zœblitz (Valmont de Bomare, Dict. d’hist. nat., v<> Serp., XIII, 302. — Millin, Dict. des Beaux-Arts, eod., 111, 566. — Beudant, Cours él. d’hist. nat., Minéralogie, p. 257).