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attention Des hommes fendent des bûches, dont les quartiers doivent servir à alimenter le feu par les petits alandiers du bas Quand tout cela est fait, on couvre le haut du fourneau de pièces de poterie semblables à celles des côtés du fourneau ; ces pièces, qui enjambent les unes dans les antres, s’unissent étroitement avec du mortier ou de la terre détrempée : on laissa seulement au milieu une ouverture pour observer quand la porcelaine est cuite tin allume ensuite un feu vif qu’on entretient jusqu’à ce que regardant par la visière, on juge que la recuite est faite à son juste degré.

20. — Après la fixation de la couleur au grand feu, il faut retourner à l’atelier de décor. Il y a des couleurs réservées qui n’auraient pu supporter cette haute température, tin a aussi à retoucher la couleur pour cacher les défauts de la première couche ou amener par superposition la teinte désirée, tin achève la peinture. Un ouvrier broie la couleur dans un mortier ; d’autres, finissant le décor, appliquent avec le pinceau une seconde couche de rouge. Dans la cour, une scène populaire : Des ouvriers se disputent ; mais chacun d’eux, prêt à s’élancer sur l’autre, est retenu par le bras par un compagnon plus raisonnable.

21. — Fourneau de moufle pour recuire la peinture sur les pièces de porcelaine. L’ouvrier cuiseur, tenant d’une main sur une palette la pièce qu’il va recuire, l’enfourne par l’ouverture ronde de la moufle. Au sommet un ouvreau circulaire. Des ouvriers s’empressent de divers côtés de lui apporter des piles de pièces.

d. — La mise en vente.

22. — Les pièces, entièrement terminées, sont emballées avec delà paille dans des caisses de bois.

23. — Les caisses sont apportées à l’entrepôt ; on les marque au pinceau ; on en tient note au comptoir.

24. — On les transporte au canal, d’où elles doivent être conduites à leur destination.

25. — Le bateau aborde au magasin déjà représenté au l*r tableau. La manchandise est rangée sur des rayons. Le fabricant fait ses calculs à l’aide d’un souan-pan, tablette arithmétique dont les Chinois se servent pour compter à l’aide de boules enfilées, à peu près comme l’abacus des anciens. Voyez, dans la Description générale de la Chine, par l’abbé Grosier, 3e éd., t. V. p. 154, comment cet instrument est construit et la manière de s’en servir.