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1581-1582. — Deux autres Carquois ou poches de cuir pour mettre l’arc.

1583. — Autre Carquois en cuir pour mettre des flèches.

1584. — Anneau de pouce, en ivoire, pour tirer l’arc.

Pour bien saisir ce système d’armement, il faut se reporter aux Mém. conc. l’hist., les sc. et les arts des Chinois, par les Pères missionnaires, t. VII, p. 385 à 387, pl. 33, n» 35. Ou y voit gravés l’arc et le carquois garni de ses flèches, suspendus à une ceinture de cuir qu’on met en forme d’écharpe. Les différentes ligures représentent l’arc dans son étui, la ceinture de cuir, l’anneau de cuivre au bout de la ceinture, & l’autre bout une agrafe ou crochet de cuivre qu’on passe dans l’anneau pour arrêter la ceinture, la poche de cuir qui sert d’étui à l’arc, les anneaux de cuivre auxquels on attache l’élui de l’arc et le carquois, les flèches, le carquois fait de cuir et divisé en plu-ieurs étages ou rangs dans lesquels on met des flèches de différentes grandeurs : le l*r rang contient trois flèches des plus grandes qu’on puisse lancer, le 3* rang est divisé en trois compartiments contenant chacun quatre flèches de moindre grandeur que les premières, le 3e rang est divisé en trois compartiments contenant chacun une flèche de moindre grandeur que celles du 8* rang.

Quelques-unes de ces flèches ont une armature singulière sur laquelle il faut attirer l’attention, et l’on en trouve la description dans le même Mémoire, « Elles ont, dit un de ces Mémoires, au lieu de fer, un béton de bois creux et percé de plusieurs trous. Les Chinois se servent de cette espèce de flèche lorsqu’ils font l’exercice. Ils s’en servent aussi & la guerre pour donner des avis à ceux des ennemis qu’on voudrait attirer à son parti ou qu’on aurait déjà débauchés ; alors ils mettent un billet dans la cavité du bouton, et on lance la flèche du côté de ceux entre les mains desquels on veut qu’elle tombe ; on les lance aussi dans un temps de siège du haut des murs de la ville assiégée dans le camp des assiégeants, ou du camp des assiégeants jusque dans la ville. Ceux qui ont des intelligences secrètes avec les ennemis ou ceux qui, n’en ayant pas encore, voudraient s’en former, soit pour se venger de quelque affront reçu, soit dans l’espérance d’avancer leur fortune, ramassent ces sortes de flèches, les emportent sans conséquence et s’instruisent à loisir de ce qn’ils peuvent faire pour parvenir à leurs fins. Cet artifice, quoique connu de tout le monde, ne laisse pas d’avoir du succès ; du moins c’est ainsi qu’on me l’a dit, je ne garantis pas le fait. »

Sur la même pl. 33, no 36, est représentée la main droite pour tirer