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IV. AMÉRIQUE


I. Amérique du Nord,

1718. — Pirogue des Esquimaux de la mer glaciale, avec ses deux pagayes.

Les canots de cette espèce sont communs à toutes les tribus des extrémités boréales du globe. Les petits bateaux des habitants d’Ounalackba, de l’entrée du Prince-Guillaume (le golfe Tchougatchine des Russes), des Esquimaux du Labrador et des Groënlandais ont précisément la même construction. Ce sont des caisses en bois très-légères, fort allongées, en forme de navette et pointues des deux bouts, entièrement recouvertes de peaux de veau marin cousues sur cette carcasse ; au milieu de la surface supérieure est un trou environné d’un cerceau de bois auquel est attachée une peau de phoque qui, au moyen d’une courroie, se resserre comme une bourse ; c’est dans ce trou que se place le rameur qui se dirige avec un aviron en pagayant rapidement à droite et à gauche ; il avance ainsi en ligne droite à travers les flots écumenx, au sein même de la tempête, qu’il peut braver en sûreté. Cet esquif insubmersible s’appelle hadjac. Si l’Esquimau rencontre un champ de glace, il le met sur ses épantes, traverse l’obstacle et se remet à naviguer (Yalmont-Bomare, Dict., v» Canot, H, p. 685. — Halte-Brun, Géogr. univ., VI, p. 41).

Voyez un Groënlandais dans une pirogue semblable, harponnant un narval (Mag.pittt. VIII, 1840, p. 273).

Coll. de Robien. — L. Gm75. L. 0mS6.

1719-1720. — Deux modèles de Canots de la côte de Labrador, en écorce de bouleau. — Coll. de Robien. — Long. 0m95 et 0m50.

1721. — Une Flûte indienne.

Donnée par M. Saint-Ange au Musée de la ville. — L. 0m48.