Page:Catalogue raisonné du Musée d’Archéologie et de Céramique.djvu/502

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La première idée de la formation d’an Musée lapidaire remonte à la création de la Société archéologique du département d’Ille-et-Vilaine. En 1845, en même temps que s’organisaient les réunions de la Société, Mgr Godefroy Brossays-Saint-Marc chargeait M. l’abbé Brune de professer l’archéologie religieuse au grand-séminaire de Rennes, et les monuments lapidaires du diocèse y étaient l’objet d’études approfondies. En 1846, ce cours fut imprimé et publié en un vol., in-8° avec atlas, et cet ouvrage obtint un succès mérité. La série des cours se trouvait terminée, lorsqu’en 1856 l’éminent Prélat voulut bien trouver bon que les monuments lapidaires recueillis par M. l’abbé Brune au grand-séminaire pour servir de démonstrations à ses leçons fussent transportés au Musée archéologique. C’est cette libéralité qui a formé le noyau du Musée lapidaire autour duquel sont venus se grouper, avec d’autres donations, des pierres et des marbres restes des vieux arts, rassemblés de divers côtés, tant de la ville que du département.

Le Musée lapidaire a été décrit pour la première fois en 1871, à la suite du Livret de peinture et de sculpture. On a pensé qu’il serait mieux de placer cette seconde édition, plus développée, à la suite de la 2e édition du Catalogue raisonné du Musée d’archéologie, dont elle forme un annexe naturel.

Faute d’un local convenable et suffisant, cette collection a eu plusieurs fois à changer de lieu de dépôt. Elle se trouve aujourd’hui provisoirement dans une arrière-cour des bâtiments du Lycée ; mais la sollicitude de l’Administration municipale donne lieu d’espérer que le Musée lapidaire pourra recevoir enfin une appropriation stable qui permettra de lui donner tous les développements qu’il comporte en l’offrant, comme il le mérite, aux regards du public qu’intéresse l’étude de nos anciens monuments.

A. A.