Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/120

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subit sans se plaindre ses assauts. Si tu considères la vertu de force et de persévérance, elle se prouve par le long support des affronts et des médisances des hommes, qui souvent, tantôt par la violence, tantôt par la flatterie cherchent à détourner de la voie et de la doctrine de la Vérité.

Elle demeure inébranlable et résiste à toute adversité, si vraiment la vertu de force a été conçue intérieurement ; c’est alors qu’elle se prouve dans ses rapports avec le prochain, comme il a été dit. Si, au moment où elle est aux prises avec les nombreuses contrariétés, elle ne faisait pas bonne contenance, ce ne serait pas une vertu fondée sur la Vérité.