Page:Catulle - Poésies, traduction Héguin de Guerle, 1837.djvu/62

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Borée, ni le vent d’est ; mais elle est hypothéquée pour quinze mille deux cents sesterces. Ô l’horrible, le funeste vent !

XXVII.

À SON ÉCHANSON.


Esclave qui nous verses du vieux Falerne, remplis nos coupes d’un vin plus amer, comme l’ordonnent les statuts de Posthumia, la législatrice de nos orgies, plus ivre qu’une bacchante en délire. Et vous, eaux insipides, fléaux du vin, hors d’ici ; allez abreuver nos Catons. Ici Bacchus est sans mélange.

XXVIII.

À VERANNIUS ET À FABULLUS.


Compagnons de Pison, dont la triste cohorte revient légère d’argent et de bagage, bon Verannius, et toi mon cher Fabullus, où en êtes-vous ? Ce vaurien vous a-t-il assez fait endurer le froid et la faim ? Quel gain avez-vous inscrit sur vos tablettes ? — votre dépense ? C’est ce qui m’arriva aussi, lorsque je suivis mon fripon de préteur ; je n’eus à porter en recette que l’argent que j’avais donné. Ô Memmius ! comme tu t’es joué de moi, comme tu m’as fait à loisir servir de victime à ton avarice ! D’après ce que je vois, tel a été votre sort, mes amis ; vous avez été comme moi en butte aux plus indignes