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Page:Caumont Les Jeux d esprit.djvu/35

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nellement. Quels sont donc les motifs qui ont pu diriger sur eux son choix ?

La princesse de Conti est l’âme de cette réunion ; elle l’avait provoquée, puisqu’elle se tenait à son château ; elle devait donc se composer tout naturellement de ses proches et de ses amis. En effet, nous y voyons d’abord son frère, le duc de Guise, celui que Bassompierre appelait l’un des meilleurs et des plus gentils princes qu’il ait jamais connus ; ensuite, la duchesse de Nevers, fille du duc de Mayenne, et par conséquent cousine germaine de la princesse de Conti ; le duc d’Elbeuf, son cousin issu de germain, et la princesse Henriette de Bourbon, fille de Henri IV et de la belle Gabrielle, qu’on considérait déjà comme faisant partie de la famille, car elle était promise au duc d’Elbeuf.

Voilà pour la parenté ; on pourrait presque y ajouter Bassompierre, le dernier des amants de la princesse de Conti. On croyait qu’elle l’avait épousé secrètement ; mais si son mariage n’a pu être prouvé, il n’est guère possible de douter qu’elle n’en ait eu un fils.

Il resterait encore trois autres personnes dont les relations de société justifieraient