Aller au contenu

Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/24

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
10
POÉSIES DE 1819

10 POÉSIES DE 1819 de vous apprendre qu’elle possède déjà un petit dessin pour une élégie, qui a été composé par un homme de beaucoup de talent ; elle va vous l’envoyer. (1 Agréez tous mes compliments. ALIBERT Paris, rue de Varennes nº 4. Les épreuves sont corrigées. Marceline les retourne de Bruxelles à son libraire, le 3 octobre 1818, en les accompa- gnant des remarques que voici : "J’ai reçu, Monsieur, votre lettre et vos épreuves ; tout est bien, je les ai lues avec le plus d’attention possible, et j’ai cru qu’il fallait mettre les élégies dans l’ordre que je vous envoi par numéros ; tout ce que j’y ai trouvé à reprendre, je l’ai marqué. Quant aux pièces en général, je les trouve si médiocres, qu’il me semble qu’elles ne valent guère la peine d’être imprimées. Enfin,. Monsieur, vous l’avez voulu, M. Ali- bert aussi. S’il m’en arrive malheur, vous aurez la bonté de n’être bien fâché. J’ai changé le titre trop pompeux (l’Eternité). Tant de belles choses ont été écrites là-dessus, que ce serait trop hardi de ma part de vouloir parler avec prétention sur un sujet trop grand pour ma faiblesse. Vous m’approuverez. "Excusez-moi de tenir à ce vers : Adieu je ne crains plus d’oublier mon devoir. (1) "C’est qu’il est plus naïf que l’autre. Trouvez-vous qu’il ne soit pas juste de craindre l’orage quand on croit l’avoir fait gronder contre soi ? Je vous remercie dans la Pèlerine d’avoir mis Les charmes de ton âge. "Si dans les deux Bergères Claudine ne mourait pas, la critique serait juste ; l’expression "Je serai sous la terre deviendrait trop forte ; mais elle sent qu’elle y sera, elle le dit avec calme. J’épouserai la mort, oui, je sais bien que ce n’est (1) Vers de la pièce intitulée l’Orage.