Page:Caylus - Oeuvres badines complettes T1.djvu/25

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deux autres in-8°, en 1566 & en 1611.

Le Tiran le Blanc est un des romans de chevalerie Espagnols les plus estimés. L’auteur, sans avoir eu besoin du secours des enchantemens & des charmes de la féerie, ressource si usitée des romanciers de ce genre, a rendu son héros très-intéressant. On prétend que l’ouvrage Espagnol est écrit sans enflure & avec un naturel rare aux romans de cette nation. S’il est ainsi, son style a été parfaitement imité par le traducteur : on le trouvera noble avec simplicité, & bien éloigné de cette boufissure qui dégrade & rend ridicules les héros que l’on entreprend aussi mal-adroitement d’exalter.

À la suite du Tiran le Blanc, nous donnons le Caloandre fidele. Le Comte de Caylus a fait précéder cette traduction d’une préface qui ne nous laisse rien à dire sur l’auteur peu connu du roman Italien. Nous nous contenterons seulement d’appuyer sur le service que le nouveau traducteur a rendu à la littérature, en faisant passer dans notre langue un roman intéressant, qui ne nous étoit connu que d’une manière défavorable. L’ennuyeuse & trop fé