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rifiques, l’émétique à haute dose, le mercure en frictions et à l’intérieur ; rien n’a donné un heureux résultat. Il serait à désirer qu’une connaissance plus exacte des causes de cette altération permît d’en prévenir le développement. On doit donc se contenter de tenir les animaux à l’abri des causes susceptibles de produire en eux la prostration organique, l’affaissement des forces, de l’énergie, de la vitalité, comme peuvent le faire une mauvaise alimentation, un air froid, humide, malsain, des saignées intempestives, etc., etc.


GANGRÈNE TRAUMATIQUE


La gangrène est la mortification d’une partie circonscrite du corps, c’est-à-dire l’abolition parfaite du sentiment, du mouvement et de toute action organique dans cette partie. Divisée en sèche et en humide, la gangrène reconnaît des causes fort nombreuses, mais pouvant presque toutes être rangées dans un petit nombre de groupes : la cessation de la circulation et de l’action nerveuse, ou le contact d’agents délétères.

Les circonstances pouvant occasionner la cessation du cours du sang et de l’influx nerveux sont extrêmement variées. On y comprend : la compression par une ligature circulaire trop serrée, par l’appui prolongé du corps sur le sol, par l’étranglement résultant d’un état inflammatoire que la rigidité des tissus empêche de se développer ; l’emploi intempestif des réfrigérants et des narcotiques ; l’oblitération d’une artère principale ou