Page:Cazeneuve - Etude sur la race bovine gasconne.djvu/17

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Rendu. Et la race d’Aubrac, de laquelle M. Gobin, dans l’Économie du bétail, veut faire dériver le bœuf gascon, pourquoi n’émanerait-elle point elle-même de ce type gascon ? En ce qui regarde la question d’origine, la conclusion n’est pas des plus faciles ; il n’existe point de Herd-boock assez ancien qui puisse nous éclairer, et le meilleur moyen d’arriver à connaître la vérité serait peut-être de compulser les archives des départements. En attendant, le mieux est de s’abstenir : on voit le bœuf, dit M. Gayot, sur tous les points où l’homme s’est établi, et il semble si bien être chez lui en tous lieux, que chacune de ses nouvelles patries paraît être celle de l’espèce. » Tout ce que l’on sait, c’est qu’à la suite de l’épizootie de 1770 qui détruisit en partie la population bovine du Sud-Ouest de la France, on a importé une grande quantité de bœufs pour repeupler les étables. On est allé les chercher en Suisse et dans le Nord de la France, ils se sont acclimatés à tel point dans les pays où ils ont été importés, qu’ils paraissent en être originaires. D’après quelques auteurs le gascon ne serait qu’une branche de la race de Schwitz.

Aptitudes. — Quoi qu’il en soit de la race Gasconne, on ne peut contester que par son énergie et sa docilité, elle ne forme une race précieuse pour les travaux de l’agriculture. « Il n’y a peut-être pas dans toute l’étendue de notre pays de race plus essentiellement travailleuse que celle-là, a dit M. Sanson » (loc. cit.) Grâce à sa force, à sa corpulence, elle résiste aux plus rudes travaux ; elle offre en effet les quatre conditions indispensables au bœuf de travail ; les organes de la digestion et de la respiration