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le chercheur de trésors.

chemin qui menait à la cachette mystérieuse. Il fallait d’abord monter au cratère. Or, les flancs de la montagne étaient abrupts et comme le mystère qui en enveloppait le faîte en avait toujours éloigné les visiteurs, aucune route n’était tracée. Pourtant, quelques paysans, lui dit-on, s’y hasardaient parfois pour y cueillir des herbes, mais ils se cachaient et ne l’avouaient pas volontiers, ne voulant pas paraître braver les divinités ou les mauvais génies. Si Yori désirait avoir des renseignements utiles, peut-être pourrait-il se les procurer auprès de ces rares initiés.

Pendant plusieurs jours donc, discrètement il chercha un guide ; tous refusèrent avec une sainte frayeur ; un matin, il s’engagea seul dans la montagne, mais se perdit et ne rentra que le soir à l’auberge des Roseaux en fleurs, exténué et découragé. Nareya vint encore à son aide.


Une alouette s’avança à tire d’ailes.

— Pourquoi es-tu triste, Yori, maintenant que tu as ce que tu désirais, et pourquoi ne pars-tu pas ?