Aller au contenu

Page:Chézy - Théorie du sloka ou mètre héroïque sanskrit.djvu/22

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
8
THÉORIE

tel pied doit y tenir, sans nous embarrasser des syllabes qui commencent ou terminent chacun des pâdas, ce qui serait d’ailleurs superflu ; puisque, comme nous venons de le dire, elles sont toujours ad libitum.

Or, d’après un nombre prodigieux d’exemples, résultat d’un travail aussi fastidieux que pénible, nous croyons pouvoir affirmer que le Sloka, qu’il soit ou non considéré comme formé par le mélange de plusieurs variétés du mètre अनुष्टुभ् (anouchtoubh)[1] ; que le Sloka, tel qu’il a été défini par Vâlmîki, au moment même où, dans un accès de douleur, ce mètre lui fut inspiré tout-à-coup[2] ; tel qu’il est employé avec ses variétés par les meilleurs auteurs, exige, pour sa construction régulière, les conditions suivantes :

1o Ces six pieds, le molosse, le crétique, l’amphibraque, le dactyle, le bacchique et l’anti-bacchique, doivent seuls occuper la première place, à l’exclusion de l’anapeste et du tribraque[3].