Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/22

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— 10 — peut-être autant de reconnaissance que les poètes. Il se sontadonnés,malheureusen[ient, d'une façon trop exclusive, à l'étude des langues mortes et nous devons regretter qu'ils n'aient pas mis leur im- mense érudition au service de la langue nationale. Partageant avec leurs contemporains, les illusions qui faisaient croire à l'utilité d'une fusion entre les trois langues, ils se sont trompés de route et leurs travaux n'ont pas produit tous les fruits qu'on en pouvait attendre. Ils ont néanmoins bien mérité de la science et des lettres et leur nom peut allej*, aux yeux des hommes sérieux, de pair avec ceux des plus grands génies.

On doit distinguer, dans l'histoire littéraire de la France au seizième siècle, quatre périodes qui peuvent faire connaître, d'une façon sommaire, l'histoire de la l»enaissance :

La première pourr;iit s'appeler la période ita- lienne et française.

La seconde, la période latine et italienne.

La troisième, In période italienne, grecque et latine.

La qii.itiième, enfin, se fait remarquer par un retour sensible vers la poésie purement italienne.

La première doit être considérée comme le ré-