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la terreur , etc. . . C'est qu'il veut remplir l'esprit du lecteur de l'im- portance de son sujet , et de plus il se prépare un contraste avec le ton qu'il va prendre dix vers plus bas.
V. i5. Les tourterelles se fuyaient ;
Plus d'auiour , partant plus de joie.
Quel vers que ce dernier! et peut-on mieux exprimer la désolation que par le vers précèdent ? . . Les tourterelles se Juraient. Ce sont de ces traits qui valent un tableau tout entier.
Il paraît , par le discours du lion , qu'il en agit de très-bonne foi , et qu'il se confesse ti'ès-complettement. Remarquons pourtant après ce grand vers :
V. aS. Même il m'est arrivé quelquefois de manger Remai'quons ce petit A'ers. . . Le berger.
Il semble qu'il voudrait bien escamoter un pécbé aussi énorme. On se rappelle cet acteur qui , dans Dupuis et Desronais , escamote par sa prononciation le mot de cette petite , ste-p-titc file.
Voyez ensuite ce scélérat de renard , ce maudit flatteur, qui ôte à son roi le remords des plus giands crimes.
\. 07 Vous Icurfites, seigneur.
En les croquant beaucoup d'honneur.
Puis vient ce trait de satire eontic l'homme et contre ses préten- tions à l'empire sur les animaux , reproche qui est assez grave à leurs yeux pour justifier leur roi d'avoir mangé le berger même. Aussi le discours du renard a un grand succès.
Je ne dirai rien des grandes puissances (jui se trouvent inno- centes , mais pesons chaque circonstance de la confession de l'âne.
V. 49 J'ai souvenance. . . .
Qu'en un pré de moines passant ....
Il ne faisait que passer. L'intention dépêcher n'y était pas. Et puis un pré de moines .' la plaisante idée de La Fontaine d'avoir
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