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tune : « Je ne veux de toi qu’à telle condition ; tu « subiras le joug que je veux t’imposer » ; et qui dit à la gloire : « Tu n’es qu’une fille à qui je \ eux » bien faire quelques caresses, mais que je re- » pousserai si tu en risques avec moi de trop fami- » lières et qui ne conviennent pas. » C’était lui- même qu’il peignait ; et tel est en effet son carac- tère.
— On disait d’un courtisan léger, mais non corrompu: « 11 a pris de la poussière dans le tour- billon; mais il n’a pas pris de tache dans la boue.»
— M disait qu’il fallait qu’un philosophe
commençât par avoir le bonheur des morts, celui de ne pas souffrir et d’être tranquille ; puis celui des vivans, de penser, sentir et s’amuser. »
— M. de Vergennes n’aimait pas les gens de lettres, et on remarqua qu’aucun écrivain disti- gué n’avait fait des vers sur la paix de 1 783 ; sur quoi quelqu’un disait : « Il y en a deux raisons ; il ne donne rien aux poètes et ne prête pas à la poésie. »
— Je demandais à M.... qu’elle était sa raison de refuser un mariage avantageux. « Je ne veux point me marier, dit-il, dans la crainte d’avoir un fils qui me ressemble. » Comme j’étais surpris, vu que c’est un très-honnête homme : « Oui, dit- il, oui, dans la crainte d’avoir un fils qui, étant pauvre comme moi, ne sache ni mentir, ni flat- ter, ni ramper, et ait à subir les mêmes épreuves que moi. »