Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/154

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��avoir pris pour devise le mot iViin pape sur les jésuites : Qu'ifs soicnf commt: ils sont ^ ou qu'ils ne soient plus. M. Rivière voudrait que l'académie française examinât les mœurs et les talons de tous ceux qui prétendraient ériger des écoles, pen- sions , ou pédagogies publiques de littérature , d'histoire, de géographie, etc. ; elle ne donnerait le^sceau de son approbation qu'à ceux qu'elle en aurait reconnus dignes , etc. On demande ce f[u'une telle fonction a de commun avec les de yoirs académiques attachés, jusqu'à ce moment, à tèx honneur ou à cette récompense littéraire. N'y a-t^J^-pas plusieurs membres de ce corps qui se fe raient urie peuie d'exercer une censure , laquelle portant à Jfi fois sur les talens et sur les mœurs , lie serait pas'iÉins inconvéniens pour ceux qui se îrouveraient contraints à l'exercer? Enfin , cette assemblée d'examinateurs, de censeurs, pourquoi s'a})peUerait-elle l'académie française ? et puis que deviendrait le dictionnaire?

Reste 1(^ collège royal , qui s'annouc(^ pom donner des leçons sur toutes les sciences , qui enseigne si peu d(^ chose , et où personne n'ap- prend ce qu'on y enseigne. C'était- là une riche matière ; mais l'auteur réservait toutes ses forces j)our l'université ; et le collège royal en est rjuitte , au moins cette fois-ci , pour une petite exclamation philosophicjue , mais expressive : O quantum est in rébus inane ! C'est tout ce qu'il en dit ; Rrutus dormait.

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