Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/282

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était , dès sa première jeunesse, la profonde con- viction du roi; et pouvait-on lui en faire un re- proche ? On avait lié cette doctrine à toutes les parties de son éducation , et on l'avait consacrée V'dv la religion même. Il écrivait, en 1753, au sujet des querelles du parlement et du clere,é : fc .le veux qu'on rende à Dieu ce qui est à Dieu , et à César ce qui est à César ; or , César ne tient que. de Dieu ce qui est à César ; mais il ne le lâchera à pei'sonne sur la terre française. »

La réponse qu'on pouvait faire au roi , et qu'il fallait adresser aux courtisans et aux prêtres , est celle d'Athalie à Josabet , après avoir entendu le tonne Eliacin :

.... J'aime à voir comme vous l'instriùsez ;

��Su inémniie est ûtîèlc, et dans lotit ce cju'il dit, De vous et de Joad je reconnais l'esprit.

ïjouis XV avait un sentiment si intime de sa puissance illimitée , qu'il n'atiribue qu'à sa bonté la clémence dont il usa envers les parlemens, et qu'il les menace d'iui successeur moins doux , d'un maître plus sévère. Il ne pouvait prévoir que son successeur se lasserait de voir son autorité combattue par des corps orgueilleux , éternel- lement compromise en de ridicules débats entre des liiinistres intrigans et des coui's de judicature ; et ou'il aimerait mieux se voir chéri pai- une t];iaudc nalion puissante et heureuse, que de ré-

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