Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/344

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Français commencent des annales de la même espèce; c'est servir à la fois l'éloqnence et la patrie ; c'est multiplier les modèles de l'éloquence politique chez im peuple qui ne connaissait que celle des Grecs et des Romains. 11 est vrai qu'en ne la considérant que dans ses formes, les modèles que nous ont laissés ces deux nations , pouvaient nous suffire, puisque les Anglais leur sont restés inférieurs : mais en passant de la for- me au fond; en considérant, sous des rapports qui nous sont communs avec eux, et qui ne peuvent exister entre les anciens et nous, plu- sieurs des questions agitées dans le parlement d'Angleterre; questions qui, pour la plupart, se- ront agitées chez nous avant peu d'années, et dont plusieurs intéressent nos relations avec les Anglais , on sent combien cette collection peut être utile. Une foule de traits, qui peignent les mœurs et les idées générales d'une nation, des détails curieux dont Thistoire, ni même les dé- tails particuliers ne se chargent pas toujours, ajouteront aux connaissances que peuvent avoir de l'Angleterre les Français qui prétendent en avoir beaucoup. Combien de faits de l'antiquité grec- que ou romaine, combien d'usages, combien de lois même ne sont parvenus jusqu'à nous, que par les discours qui nous restent de leurs orateurs ! Le traducteur a renfermé son travail et le choix de ces discours dans l'espace des trente dernières années; si l'on en excepte quelques-uns de Wal-

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