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l'ont simplement imitée de voisins dont ils ne se souviennent plus.

Leurs danses , leurs instrumens , leurs armes sont les mêmes à peu près que chez les Hotten- tots. La polygamie est en usage chez eux ; seule- ment ils ne dansent qu'à leur premier mariage. Ils sont gouvernés par un roi qui nomme des chefs aux différentes hordes très-éloignées les unes des autres. Lorsqu'il veut leur communiquer des avis intéressans pour la nation , il les lait venir et leur donne ses ordres , c'est-à-dire des nouvelles dont les chefs profitent pour le bien des hordes particulières. C'est son fils aîné qui lui succède , et au défaut de fils, celui de sa sœur : coutume singulière qu'on retrouve chez plusieurs nations sauvages.

Notre voyageur , fatigué de ses courses , prend enfin la résolution de retourner au Cap ; mais la curiosité l'emportant encore sur le sentiment de ses fatigues , lui fait prendre une route différente, réputée presque impraticable dans le pays même, et dangereuse par les incursions des Bossismans et des Basters. l^es Bossismans {^lioiîiines des bois ) ne sont point une race particulière , mais un mé- lange d'hommes de toutes les nations, à qui les mêmes besoins et les mêmes habitudes donnent un caractère commun de ruse , de force et de férocité. Les Basters sont une race métive de nègres et de femmes hottentotes ou de femmes hottentotes et de blancs. Les blancs se trouvent ici presque

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