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liaisons et ses correspondances avec un grand nombre d'honjmes célèbres: voilà ce qui aurait fait rechercher les Mémoires du maréclialde Richelieu, indépendamment des circonstances actuelles. Mais on sent combien ces circonstances ajoutent d'in- térêt à leur lecture, par les idées que font naître des changemens survenus comme tout à coup dans les opinions et dans les mœurs : contraste toujours frappant, qui donne lieu à des réflexions de plus d'un genre.
Parmi les singularités que présente le caractère du maréchal de Richelieu , on peut compter pour une des plus remarquables , la franchise hardie de se conjesser au public et a la postérité : ce sont ses propres expressions. Il a lui même voulu que le rédacteur de ses Mémoires parlât de lui avec sincérité , et qu'il usât de la liberté qu'on se permettrait à Londres cent ans après les événe- mens. C'est ainsi qu'il en use lui-même; car, à l'exemple de tous ceux qui publient leurs con- fessions, il fait en même temps celle des autres, surtout celle des femmes , dont il a conservé très- exactement les lettres et les billets , (juelques-uns même sans les ouvrir. C'est un plaisir qu'il réser- vait à son historien : trait de caractère (jui , de plus , représente assez bien les moeurs de la jeu- nesse, au temps où ces billets furent écrits.
Autre bizarrerie non moins étrange: les Mé- moires de Richelieu se trouvent écrits sur les maximes les plus contraires au despotisme. Il est
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