Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t5.djvu/158

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L'Ignacien, à ce? nouveIl»\s plantes ,

Distribuait les grâoes siiilisaiitos ,

Si iargcnient (|iic l'cfTicace là

Glanait après les fils de Loyola

Petitement. Quoiqu'il en soit, les drôles.

Par maints bons to:irs , maintes belles paroles,

Passaient pour saints, se faisaient A'énérer

Du peuple indien qu'ils savaient attirer. Lv. bruit en vint juscpr-ui roi de Golgondc; Ce prince était ui \ icîix {)ayen fiefl'é , Qui de son diable était si fort coiffé , Qu'il n'encensait que cet esprit immonde ; Il voulait voir des apôtres nouveaux , Que de son diable on disait les rivaux. Bien croyait-il entendre des oracles.

Et comme Hérode aller voir des miracles.

Nos révérends, le crucifix er n:ain.

Lui picclierit Dieu mort pour h; genre luunain ,

En déclauiiuit contre le siniulacre

De Satanas. Le roi, duut la ui!e acre

Jà s'écbaulTait à leur beau plaidoyer ,

Leur dit : « Messieurs, quand aux dieux on insulte ,

Et qu'on anrKHice ui\ si singulier culte ,

Encor laut-il de preuves l'élaycr ?

Depuis six mois la séclieresse a'ilige

Tout mon royaume; et votre zèle exi^^

Que de ce Dieu vous oblenie/. de l'eau.

Si dans Irois jours vous n'en faites répandre,

(]omme impo^leurs je vous fer.ii tous pendre;

Pcnsez-y bien. « Nos l'rocards eurent beau

îlcprésenler à labsolu mouaripu;

Que ce serait tentir le i'out-l'uissaul : «Nous connailruns, dit-il, à celle mar(|ue.

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