Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t5.djvu/175

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DE CIIAMFORT. Ï^I

Un pej tard à la véiitc , Veut s'opposera rentrcprise : «Ah! monsieur, quelle indignité! Vous abusez de ma bonté... » Discours perdus, il ne lâche point prise ; Il savait trop qu'en ces soins là , L'excès peut faire seul excuser rinsoleucc : Au comble il porta la licence , Et le succès fit voir qu'il ne se trompait pas. L'épouse du seigneur, enivrée, éperdue. Le serre sans oser sur lui jeter la vue ; Il vit, dans son tendre embarras , La honte et le plaisir d'avoir été vaincue. Quelques momens après , encore tout émue « ciel ! qu'ai-je éprouvé! lui dit-elle tout bas, A jamais vous m'avez perdue ; Sans cette volupté qui m'était inconnue, Je ne pourrai plus vivre, cher cousin; Que faire à mon couvent, quand j'y serai rendue , Des longs sermons d'un triste chapelain !

��LE COQ ET LE CHAPOÎ^,

De Sparte antique on regrette le temps ; On a raison .• alors jeune fillette De son époux connaissait les talens Avant qu'hymen en efit fait la conquélc. Besoin n'était d'un regard pénétrant , Pour qu'au travers d'une étoffe discrète , L'amour secret allât furtivetnent D'appas cachés contrôler la retraite. Pour voir bondir à la fleur de seize ajis

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