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Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t5.djvu/232

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Il me touclie, lorsqu'il m'amuse , Son esprit ne parle qu'au cœur. S'il tient en main sa tasse pleine. Il est Bacelnis, je suis Silène. Lorsque sur les lèvres d'Iris , H cueille ces baisers humides , Dont les plaisirs vifs et perfides Suspendent tous les sens surpris , Et livrent les nymphes timides \ leurs satyres enhardis , Mon âme s'enivre avec elle, Des torrens de sa volupté. Je songe... Plus d'une beauté Sait les nuits que je me rappelle. S'il cesse d'être Anacréon, Pour s'instruire chez Epicure, Il détruit la demeure obcure Où l'erreur voyait l'Achéron. A sa voix mon cœur se rassure. Et mes plaisirs bravent Pluton. Plus froid , éijlouis davantage; Bernis , je vois dans ton ouvrage Autant d'éclat et moins d'appas ; Ton esprit obtient mon snlVrage, Mais mon cœur ne le donne pas. Ta muse est l'adroite coquette Qui sait placer un agrément, Faire jouer un diaujanl, Femme adorable , un peu caillette , Toujours en habit arrangé. Possédant Part de la toilette , Et rcJoulaul le uégligû.

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