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Page:Chamisso - L’homme qui a perdu son ombre, 1864.djvu/10

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jusque là, leur était resté étranger, et je me suis livré à de savantes recherches dont je consignerai ici le résultat.

DE L’OMBRE.

« Un corps opaque ne peut jamais être éclairé qu’en partie par un corps lumineux, et l’espace privé de lumière qui est situé du côté de la partie non éclairée est ce qu’on appelle ombre. Ainsi, l’ombre proprement dite représente un solide dont la forme dépend à la fois de celle du corps lumineux, de celle du corps opaque, et de la position de celui-ci à l’égard du corps lumineux.

» L’ombre, considérée sur un plan situé derrière le corps opaque qui la produit, n’est autre chose que la section de ce plan dans le solide qui représente l’ombre. »

Hauy,
Traité élémentaire de physique, t. II, § 1002 et 1006.

C’est donc de ce solide qu’il est question dans la merveilleuse histoire de Pierre Schlémihl. La science de la finance nous instruit assez de l’importance de l’argent ; celle de