Page:Champlain - Oeuvres de Champlain publiées sous le patronage de l'Université Laval, Tome 3, 1870.djvu/8

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vij AVX FRANÇOIS, SVR LES voyages du fleur de Champlain. STANCES. A France ejlant vn tour à bon droit irritée De voir des eflrangers Vaudace tant vantée, Vmlans comme ranger la mer à leur merci, Et rendre iniujlement Neptune tributaire Ejlant commun à tous ; ardente de cholere Appella fes enfans, les tançoit ainji. 2 Enfans, mon cher foucy, le doux foin de mon ame, ¡Juoy ? V honneur qui efpoint d’vne fi douce flamme, Ne touche point vos cœurs ? Si l’Honneur de mon nom Rend le voflre pareil d’eternelle mémoire, Si le bruit de mon los redonde à voflre gloire, Chers enfans, pouués vous trahir voflre renom ? 3 le voy de l’eflranger l’infolente arrogance, Entreprenant par trop, prendre la iouijfance De ce grand Océan, qui languit après vous. Et pourquoy le deflr d’vne belle entreprife Vos cœurs comme autresfois n ’efpoinçonne & n ’attife ? ,, Toujours vn braue cœur de l’honneur efl ialoux, . 4 Apprenes qu ’on a veu les Françoifes armées De leur nombre couurir les plaines Idumées, L’Afrique quelquefois a veu vos deuanciers, L’Europe en a tremblé, iÿ la fertile Afle En a ejlé fouuent d’effroy toute faifie, Ces peuples font tefmoins de leurs ailes guerriers, 5 Ainfi moy voflre mere en armes fl fécondé ■ Fay fait trembler foubs moy les trois parts de ce monde. >39