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Préface
de l’éditeur
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C’est pour répondre aux vœux non équivoques de l’Europe savante, que M. le Ministre de l’Instruction publique a jugé à propos de faire mettre au jour, en plusieurs parties, la Grammaire Égyptienne. Elle est attendue avec un empressement qui est général, et pleinement justifié par l’importance littéraire et archéologique de son sujet, comme par la juste renommée de son auteur.

La partie publiée la première contient l’Introduction et les neuf premiers chapitres ; elle est moins de la moitié de l’ouvrage entier, les 245 pages imprimées du texte, ne représentant que 209 pages du manuscrit, et le volume complet, avec les tables, étant de plus de 600 pages.

Ces neuf premiers chapitres traitent des éléments mêmes du sujet, et il ne faut pas oublier qu’il s’agit ici de la théorie d’une écriture, et non pas de la grammaire d’une langue ; la première exprimant les idées par des signes écrits, qui peuvent être de nature différente, et procéder à cette expression par une voie directe ou indirecte ; la seconde, n’usant que d’articulations orales qui se prêtent uniformément à la composition des mots, signes immédiats de ces idées.

Les noms, la forme et la disposition matérielle de ces signes écrits ; leur expression propre, et leurs espèces diverses ; leurs modes variés de