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monuments historiques.

Il reste à connaître quel nom porta le Pharaon époux de la reine Nané-Atari, et dont le prénom (Pl. II, no i a), m’a paru signifier le dévoué au soleil directeur ; les inscriptions qui couvrent les deux côtés du trône sur lequel est assis le couple royal, ne laissent rien à désirer sous ce rapport. Celle de droite consiste en une prière adressée à Osiris seigneur de la région d’en bas, Dieu très-bienfaisant, régulateur de la vie des hommes, en faveur d’un certain Pékitési, chargé des offrandes d’Ammon, et qui prend la qualité d’homme attaché au culte du roi Aménoftép (Pl. II, no i b). L’inscription de la partie gauche du trône, contient une supplication au roi Aménoftép et à la reine son Épouse Nané-Atari, pour qu’ils accordent toute sorte de biens à Djéranno ou Djérannou, femme de Pékitési, lequel, dans les inscriptions dédicatoires gravées sur le devant des deux statues, est traité de fils d’une certaine Koui[1].

Il est presque évident, par le contenu des deux inscriptions, qu’Aménoftép fut le nom propre du roi dont nous avons trouvé le prénom sur la partie postérieure du trône : et si l’absence de ce prénom dans les légendes latérales, faisait naître quelques

  1. Au-dessous des cartouches royaux sculptés sur le dossier du trône, sont aussi, dans un encadrement particulier, deux prières, l’une à Osiris, l’autre à la déesse Athyr, pour le salut de Pékitési et de sa femme Djéranno.