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monuments historiques

À côté du trône, du dieu, mais debout, est le Pharaon Horus dont le bras droit repose sur l’épaule gauche d’Ammon ; la coiffure du roi, qui, du reste, est de la forme ordinaire, est distinguée par l’urœus, symbole de la puissance suprême : une ceinture soutient le vêtement léger qui le couvre depuis les hanches jusques vers le bas des cuisses, et un cartouche horizontal, placé en forme d’agrafe sur le milieu de la ceinture, contient les titres et le prénom de ce prince : Le dieu vivant et gracieux, soleil directeur des mondes, approuvé par Phré, chéri d’Amon-ra. La figure du roi Horus, taillée dans la même masse que celle du dieu, n’a que quatre pieds de haut ; mais elle est exécutée avec la même recherche, et ses pieds, partie ordinairement si négligée dans les sculptures égyptiennes, sont d’une belle forme et d’une bonne proportion. La légende royale de ce Pharaon est répétée à droite et à gauche du trône qui porte le souverain des dieux, ainsi que dans un grand tableau carré, gravé sur le dossier de ce trône, entre les têtes des deux personnages. Cet encadrement renferme deux colonnes perpendiculaires de très-beaux hiéroglyphes, exprimant les idées suivantes : Le roi du peuple obéissant, seigneur de l’univers, le soleil directeur des mondes, l’approuvé par Phré, le fils du soleil dominateur des régions, le chéri d’Ammon, Hôn-Nem-Nèb, vivificateur comme