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première lettre.

un disque et deux longues plumes, insignes habituels du dieu Phtha-Saari ou Socari, l’enfant chéri d’Amon-ra et de Néith. Mais deux colonnes d’hiéroglyphes sculptées à côté de cette figure, nous apprennent qu’elle ne représente point le dieu Phtha comme l’indiqueraient ses attributs, mais bien le roi Ramsès-le-Grand, assimilé au premier né d’Amon-ra, et admis en quelque sorte dans la familiarité des dieux, puisque le dieu, le Pharaon et la déesse ont leurs bras affectueusement entrelacés. La légende est ainsi conçue : Le dieu vivant et gracieux seigneur du monde Ré-Saté approuvé par Phré, le fils du soleil seigneur des régions, le chéri d’Amon Ramsès vivificateur, aimé d’Amon-ra seigneur des trois zônes de l’univers, prétendant aux régions de Apt (ou Opt), dieu grand, seigneur du ciel. Au-dessous de la tête de Ramsès, est gravé, pour la seconde fois, son prénom royal (pl. III, no 20 a), ce qui eût suffi, au besoin, pour le désigner d’une manière très-précise. Une troisième colonne, inscrites la gauche du roi, exprime les idées suivantes : Voici ce que dit Amon-ra, roi des dieux : Nous t’avons donné une vie stable et heureuse ainsi que la domination à toi qui est le seigneur du monde Ré-Saté approuvé par Phré[1].

De semblables paroles sont adressées par les

  1. Prénom de Ramsès-le-Grand.