Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/105

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de plusieurs manières, comme dans le copte, ou par des articles préfixes, ou par des terminaisons.

Les articles pluriels sont au nombre de deux : 1.o la ligne brisée remplacée, dans les textes hiéroglyphiques linéaires, par la ligne horizontale simple ; ces deux caractères expriment la consonne N dans les noms propres étrangers ; c’est donc l’article déterminatif pluriel copte . (Tabl. gén. n.o 3.)

2.o Le vase, qui est encore un N ; et tous deux sont suivis de la petite ligne perpendiculaire ou bien . C’est là exactement le copte thébain ⲛⲉ ou le copte memphitique ⲛⲓ ; l’inscription de Rosette présente plusieurs exemples de l’emploi de cet article. (Tabl. gén. n.o 4.)

Dans la langue copte, le pluriel est souvent indiqué par les désinences ou bien ⲟⲩⲉ en dialecte thébain, ou bien ⲟⲩⲓ en dialecte memphitique.

Je trouve également dans les textes hiéroglyphiques des groupes qui sont incontestablement des pluriels terminés,

1.o Par deux ou trois petites lignes perpendiculaires, qui, dans les noms propres et ailleurs, équivalent à la voyelle ou bien  ; (Tabl. gén. n.o 22.)

2.o Par le lituus suivi de trois petites lignes perpendiculaires, ou bien par la caille suivie de ces trois mêmes lignes ; et l’alphabet phonétique appliqué à ces terminaisons nous les a fait lire ⲟⲩⲉ, ou bien ⲟⲩⲓ, comme dans le copte. Cela nous explique naturellement l’extrême fréquence de ces deux groupes dans les textes hiéroglyphiques. (Tabl. gén. n.os 23, 24 et 25.)