Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/192

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Malheureusement, nous avons à regretter la partie du texte hiéroglyphique correspondant à cette formule ; mais les légendes royales de ce même Ptolémée Épiphane, dessinées par M. Huyot à Philæ, à Karnac et à Dendéra, suppléeront aisément à cette perte.

Le premier des deux cartouches[1] qui les forment, contient toujours le groupe gravé planche VI, n.o 6, qui est, sans aucun doute, le même que le groupe n.o 7 (même planche), lequel, dans la partie hiéroglyphique de la pierre de Rosette, répond incontestablement aux mots du texte grec, θεος Επιφανης, dieu Épiphane. Dans le n.o 6, on observe seulement que le caractère en forme de hache est retourné et symétriquement répété sur les deux côtés du titre Épiphane. Ce dernier groupe est celui que nous avons déjà fait remarquer sur les cippes d’Horus, où il signifie Manifesté, mis en lumière, et c’est dans ce sens qu’il faut prendre aussi le mot grec Επιφανης lui-même, du texte grec de Rosette.

Ce texte grec ne mentionne presque jamais le roi régnant, sans ajouter à son nom Πτολεμαιος, les qualifications d’αιωνοβιος, ηγαπημενος υπο του Φθα, vivant toujours, chéri de Phtha ; le cartouche que contient le texte hiéroglyphique de Rosette, renferme les mêmes titres, et ce cartouche est, signe pour signe, le même que le second cartouche de la légende d’Épiphane (n.o 132 b), dessiné à Philæ par M. Huyot. Il est donc évident

  1. Tableau général, n.o 132 a et b.